
La future composition du conseil de métropole sera arrêtée par la préfecture sous peu. L’INSEE vient de rendre public le 18 décembre les populations municipales de toutes les communes Populations de référence 2023 | Insee. Ce sont ces nouveaux chiffres qui vont permettre de calculer la composition du conseil de la Métro pour le prochain mandat. Il ne semble pas y avoir des variations très importantes depuis le recensement de l’année passée. La nouvelle composition devrait donc être la même que celle estimée par l’ADES à partir des populations de l’an passé. Grenoble devrait obtenir 34 sièges sur 110 élu-es, alors qu’elle en avait 36 sur 119 dans le mandat actuel.
Trafic de drogue, « Silicon Valley » française… Les clichés sur Grenoble décryptés par des sociologues : « Ce n’est pas la guerre au quotidien« . Un article de France3 région, présente le livre « Sociologie de Grenoble » qui synthétise un énorme travail : le collectif de 17 chercheurs a travaillé à expliquer la ville à travers des années de données et statistiques. L’ouvrage met à mal des clichés sur l’agglomération grenobloise qui alimentent gros titres et discours politiques. Souvent décrite comme un « enfer du narcotrafic » ou un « paradis des nouvelles technologies », Grenoble se dévoile autrement dans un livre de sociologie paru en septembre : une agglomération faite de nuances et d’inégalités sociales, où l’accès à la montagne reste un luxe. Et où, contrairement à l’idée reçue, la violence et le trafic de drogue ne sont pas plus présents qu’ailleurs – ils se situent même à des niveaux inférieurs à la moyenne nationale. Grenoble est tantôt dépeinte comme une capitale du crime, tantôt qualifiée de technopole dynamique dans son sublime décor de montagnes. Pourtant, ces deux visions de la ville masquent sa réalité sociologique tout en nuances, comme le montre un récent ouvrage publié par un collectif de chercheurs.
Évaluation de la politique de lutte contre la corruption par la Cour des comptes. Depuis 2013, le cadre juridique français de lutte contre la corruption s’est considérablement renforcé, notamment avec les lois sur la transparence de la vie publique et la loi Sapin 2. Cette politique mobilise aujourd’hui de nombreux acteurs, parmi lesquels des autorités indépendantes. Elle répond à des enjeux démocratiques essentiels : la probité des décideurs publics et la bonne utilisation des fonds publics, qui conditionnent la confiance des citoyens dans leurs institutions. Elle répond également à des impératifs économiques majeurs, en termes d’attractivité du territoire, d’équité concurrentielle et de compétitivité des entreprises françaises. Pour arrêter le périmètre de son évaluation, la Cour a retenu une acception plus large, intégrant l’ensemble des atteintes à la probité (concussion, prise illégale d’intérêt, favoritisme, détournement de fonds publics, trafic d’influence), ce qui correspond au champ de compétence de l’Agence française anticorruption (Afa).
De 2012-2016 à 2020-2024, l’écart d’espérance de vie entre les personnes modestes et aisées s’est accru. Une étude de l’INSEE. Plus on est aisé, plus l’espérance de vie est élevée. Sur la période 2020-2024, l’écart d’espérance de vie à la naissance entre les 5 % les plus modestes et les 5 % les plus aisés est de 9 ans chez les femmes et de 13 ans chez les hommes. Les femmes parmi les 5 % les plus aisées vivent en moyenne 17 ans de plus que les hommes parmi les 5 % les plus modestes. À 50 ans, le risque de décès dans l’année des hommes est 7 fois plus grand chez les plus modestes que chez les plus aisés. Chez les femmes, ce rapport de risque est de 6 à 55 ans, âge où il atteint son maximum. L’espérance de vie augmente de moins en moins rapidement avec le niveau de vie : aux alentours de 1 200 euros par mois, 100 euros de niveau de vie supplémentaires sont associés à 0,8 an en plus d’espérance de vie chez les femmes et 1,0 an chez les hommes ; le gain n’est plus que de 0,1 an et 0,2 an autour de 3 000 euros par mois. Entre les périodes 2012-2016 et 2020-2024, l’écart d’espérance de vie entre les personnes modestes et aisées s’accroît. L’espérance de vie des 25 % les plus modestes diminue, sauf pour les 5 % aux plus faibles niveaux de vie ; dans le même temps, celle des personnes plus aisées progresse.
Publication de « l’accueil des jeunes enfants » – Édition 2025. L’Observatoire national de la petite enfance (Onape) réalise le recueil, l’échange et la coordination des travaux scientifiques menés dans le domaine de l’accueil des jeunes enfants, afin de contribuer à un meilleur éclairage des décisions et de l’action publiques. Chaque année, une publication rassemble des données statistiques et qualitatives sur l’accueil des enfants de 0 à 3 ans. Cette édition 2025 comporte des nouveautés : une fiche sur les coûts de revient d’une place en crèche enrichit la partie « Financement » ; la nouvelle rubrique « Vie de l’observatoire » regroupe une recension des recherches en cours, réalisées ou soutenues par les partenaires de l’Onape, ainsi qu’une rubrique bibliographique. Cinq fiches études valorisent des travaux de recherches finalisés en 2025.
La lutte contre la fraude fiscale. Un rapport de la cour des comptes du 16 décembre 2025. Omniprésente dans le débat public, la fraude fiscale demeure pourtant mal cernée et non chiffrée.
Au terme d’un cycle de contrôles sur la détection de la fraude et les principaux services en charge du contrôle fiscal, la Cour des comptes dresse un bilan mitigé de la lutte contre la fraude fiscale après une décennie de transformations. Malgré une très nette progression des échanges d’informations entre administrations nationales et internationales et le déploiement réussi d’outils de détection automatique d’une puissance inédite, les résultats du contrôle fiscal n’ont pas progressé et la fraude n’est ni plus fréquemment, ni plus sévèrement sanctionnée qu’il y a dix ans. La réforme du « verrou de Bercy » n’a de ce point de vue pas tenu ses promesses. De surcroît, l’efficacité de la stratégie de lutte contre la fraude fiscale ne peut toujours pas être évaluée rigoureusement, la France continuant d’afficher un retard regrettable sur plus de quarante pays de l’OCDE en matière d’estimation de son montant, qui seule permettrait d’apprécier quelle proportion en est effectivement détectée et sanctionnée…
Le marché des anciens logements sort de sa torpeur. Selon un bilan présenté par les Notaires de France, l’année 2025 marque un retournement de tendance salutaire. Avec des volumes de ventes qui repartent à la hausse et des prix qui se stabilisent, les ménages retrouvent du pouvoir d’achat. Par contre le secteur du neuf reste très malade. Cette bouffée d’oxygène est visible dans les grandes métropoles, où la capacité de financement s’est reconstituée. À Strasbourg par exemple, un ménage remboursant 1.300 euros par mois peut désormais s’offrir 74 m² (+6 m² en un an), et jusqu’à 64 m² à Bordeaux. Même Paris, marché le plus tendu, offre un léger gain de surface.
La proposition de loi portant création du statut de l’élu local, définitivement adoptée. Elle assouplit les règles relatives à la prise illégale d’intérêts pour les élus locaux. La loi met fin à l’incompatibilité élu communautaire – salarié d’une commune membre, et restreint la définition de la prise illégale d’intérêts. Désormais, « le caractère intentionnel de l’infraction » exigera que l’infraction « soit commise en connaissance de cause ». Quant aux cas d’urgence, « l’infraction […] n’est pas constituée lorsque la personne […] ne pouvait agir autrement en vue de répondre à un motif impérieux d’intérêt général ». Par ailleurs, les élus détenant plusieurs mandats, dans une commune et un groupement de collectivités locales par exemple, ne seront pas considérés comme ayant un intérêt « du seul fait de cette détention, lorsque l’une de ces collectivités ou groupements se prononce sur une affaire intéressant l’autre collectivité territoriale ou l’autre groupement ».
Mots-clefs : corruption, drogues, grenoble, métropole
